9 morts et 270 blessés dont 80 gravement : c'est le dernier bilan de l'attentat perpétré hier soir en Arabie saoudite contre une base militaire américaine à Dahran. C'est l'explosion d'un camion piégé, chargé d'au moins deux tonnes d'explosifs, qui serait à l'origine de ce drame.
Cet attentat contre la base aérienne de Khobar visait plus spécifiquement, selon les premiers éléments de l'enquête, les hommes d'une escadrille chargée de la surveillance du territoire irakien. Le bâtiment abritait également des soldats anglais et français, mais toutes les victimes sont de nationalité américaine. Ce terrible attentat est le second en un peu plus de 6 mois qui frappe l'armée des Etats-Unis en Arabie Saoudite. Le premier avait cinq morts. La réaction du président américain a été aussi vive qu'indignée. Bill Clinton impute d'ores et déjà cet acte à une "oeuvre terroriste" et a clairement affirmé que "les lâches qui ont commis cet acte meurtrier ne doivent pas rester impunis". Une condamnation reprise également par la France qui assure son soutien pour "combattre les terroristes d'où qu'ils viennent".
Au delà de son terrible bilan, cet attentat met en lumière la difficile position américaine en Arabie Saoudite. Une position clé qui constitue un des points névralgiques de la politique au Proche-Orient de l'Amérique. Une position pourtant menacée, là encore, par la montée de l'intégrisme musulman et les luttes intestines, que l'état de santé du numéro un saoudien, le Roi Fahd, laissent présager.